La situation actuelle de crise exige une évolution de la démocratie, ainsi que du journalisme, selon les conclusions du débat entre Alain Duhamel et Iñaki Gabilondo. De plus, la société française et espagnole perçoivent la politique et le journalisme comme deux pouvoirs très proches l’un de l’autre, parfois difficiles de dissocier.
En ce qui concerne l’état actuel de la démocratie, Duhamel a affirmé qu’elle s’est affaiblie d’une part à cause du chômage et de la crise et, d’autre part, à cause des nouvelles technologies qu’elle n’arrive pas à maîtriser de façon positive. D’autre part, la perception de la démocratie, le pluralisme, la liberté, les acteurs politiques et les journalistes est plus négative qu’auparavant, car les résultats économiques le sont aussi.
Dans le cas de l’Espagne, Gabilondo a signalé que la démocratie montre certains signes de fatigue et qu’il est nécessaire d’introduire quelques changements. « C’est comme si toutes les pièces ayant construit le processus de transition de la dictature à la démocratie s’étaient épuisées », a-t-il souligné. Par conséquent, il faut « rafraîchir » la démocratie et les partis politiques doivent se rénover, de la même façon que le journalisme l’a fait.