
Quatre Ex Ministres des Affaires Étrangères se sont réunis le 12 juin lors de la Tribune « La Couronne dans la Politique Extérieure Espagnole », organisée par Diálogo, l’Association de Journalistes Européens et la Fondation Carlos de Amberes. Les quatre intervenants se sont accordés à dire que le Roi Don Juan Carlos a joué un rôle très important dans la politique extérieure du pays durant ses 40 ans comme Chef de l’État. Javier Solana est intervenu le premier et a mis l’accent sur le rôle médiateur et catalyseur du Roi Don Juan Carlos, dont l’intervention a été cruciale dans l’histoire récente de l’Espagne. Il a notamment souligné l’établissement des relations diplomatiques avec Israël en 1986, l’entrée dans l’Union Européenne et l’OTAN, le succès de l’Exposition Universelle de Séville, les Jeux Olympiques de Barcelone et le II Sommet Ibéro-Américain.
Josep Piqué a mis l’accent sur la capacité d’adaptation de la Couronne en matière d’affaires étrangères, dans un contexte en constante évolution. « Le caractère du Roi favorisait cette adaptation. Si je devais le définir en un mot, je dirai que c’est la personne la plus intuitive que je connaisse », a-t-il affirmé.
Miguel Ángel Moratinos, de son côté, a voulu reconnaître l’héritage laissé par le Roi en comparant la situation du pays au moment de son arrivée au trône en 1975 et de son abdication en 2014. En ce qui concerne la politique extérieure, il a souligné le rôle médiateur du Roi. Selon Moratinos, ce fut grâce à lui et suite à un déjeuner en 2010 avec Barak Obama, que fut lancée la procédure de normalisation entre Cuba et les États-Unis. Une influence positive qui concerne également les entreprises privées : « L’IBEX 35 devrait faire la ola à Sa Majesté le Roi ».
Finalement, José Manuel García-Margallo a fait part de la contribution du Roi aux bonnes relations avec les États-Unis, grâce à une réunion avec Hillary Clinton en 2011 : « La réunion n’avait pas bien commencé car Clinton envisageait de fermer les bases de Morón et de Rota, ce qui aurait changé la géostratégie espagnole. J’ai alors appelé le Roi, je lui ai passé Hillary et ça a finalement marché », a-t-il assuré.
Participants :
Modération par :
Organisé par :


